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TSA & écrans

Road to « Recovery »: What Does it Mean to Lose an Autism Diagnosis?

https://iancommunity.org/ssc/recovery-losing-autism-diagnosis

Télématin Santé – Écrans chez les enfants : Attention danger !

diffusé le lun. 18.09.17 à 8h17

https://www.france.tv/france-2/telematin-suite/254571-sante-ecrans-chez-les-enfants-attention-danger.html

 

Causation model of autism: Audiovisual brain specialization in infancy competes with social brain networks

Karen Frankel Heffler ⇑, Leonard M. Oestreicher
Society for the Study of ASD & Social-Communication, 3540 Joerg Ave, Merced, CA 95340, USA
Article history:
Received 23 March 2015
Accepted 19 June 2015

Heffler et Oestreicher

 

Écrans La grande déconnexion parents-bébés

par Pascale Santi, mercredi 28 juin 2017
Une exposition massive aux écrans chez les tout-petits induirait-elle des troubles de type autistique ? L’hypothèse, formulée par des professionnels de terrain, fait le buzz sur les réseaux sociaux et suscite des réactions contrastées dans la communauté médicale.
Lire en cliquant ci-dessous

Trop d’écrans favoriserait-il l’autisme?

La Maison des Maternelles

France 5

Ajoutée le 23 mai 2017

Dans une vidéo Youtube qui a beaucoup fait parler d’elle (https://www.youtube.com/watch?v=9-eId…), deux médecins de PMI d’Ile de France expliquent que la trop grande expositions aux écrans chez les tout petits joue un rôle important dans l’apparition de trouble de type autistiques. L’une de ces deux médecins, le docteur Anne Lise Ducanda, nous en parle plus en détails.

Ecrans et troubles autistiques chez les enfants: Quels sont les vrais risques?

20minutes.fr

ENFANTS Une médecin tire la sonnette d’alarme : de plus en plus d’enfants surexposés aux écrans developpent des troubles proches de l’autisme…

Oihana Gabriel
Publié le 22.05.2017
  • Une médecin de PMI en Essonne assure qu’elle voit de plus en plus d’enfants qui ne répondent pas à leur prénom et vivent dans leur bulle quand ils sont exposés à six heures d’écrans par jour
  • Grâce à sa vidéo sur YouTube qui a fait le tour du Web, des familles comme des professionnels sont sensibilisés à ce risque
  • Mais certains spécialistes critiquent et nuancent cette alerte

« Chaque mois qui passe, c’est des enfants sacrifiés », alerte Anne-Lise Ducanda. Avec une collègue, cette médecin de PMI (Protection maternelle et infantile) à Viry-Châtillon (Essonne) a secoué la Toile avec une vidéo sur les dangers des écrans sur les enfants de moins de quatre ans.

« Plus les jours passent, plus je vois des enfants qui présentent des dysfonctionnements qui ressemblent à des troubles autistiques », réaffirme-t-elle à 20 Minutes. Et la médecin assure que ces difficultés sont liées à une surexposition aux écrans. Objectif ? « Alerter les parents et les professionnels de santé car c’est un problème majeur de santé publique »

Accros aux écrans, les enfants ne pratiquent pas assez d'activité physique, ce qui peut avoir des conséquences sur leur santé.
Accros aux écrans, les enfants ne pratiquent pas assez d’activité physique, ce qui peut avoir des conséquences sur leur santé. – SIPANY/SIPA
  • Une médecin de PMI en Essonne assure qu’elle voit de plus en plus d’enfants qui ne répondent pas à leur prénom et vivent dans leur bulle quand ils sont exposés à six heures d’écrans par jour
  • Grâce à sa vidéo sur YouTube qui a fait le tour du Web, des familles comme des professionnels sont sensibilisés à ce risque
  • Mais certains spécialistes critiquent et nuancent cette alerte

« Chaque mois qui passe, c’est des enfants sacrifiés », alerte Anne-Lise Ducanda. Avec une collègue, cette médecin de PMI (Protection maternelle et infantile) à Viry-Châtillon (Essonne) a secoué la Toile avec une vidéo sur les dangers des écrans sur les enfants de moins de quatre ans.

« Plus les jours passent, plus je vois des enfants qui présentent des dysfonctionnements qui ressemblent à des troubles autistiques », réaffirme-t-elle à 20 Minutes. Et la médecin assure que ces difficultés sont liées à une surexposition aux écrans. Objectif ? « Alerter les parents et les professionnels de santé car c’est un problème majeur de santé publique »

Quels sont ces troubles ?

« Depuis quelques années, on voit de plus en plus d’enfants avec des difficultés, qui sont également plus lourdes : des retards sur la motricité, sur le développement cognitif, le langage, des problèmes de comportements, liste la médecin. Ils ne répondent pas à leur prénom, ne comprennent pas une consigne simple, ne me regardent pas dans les yeux. Pour toutes les difficultés, aussi bien les symptômes proches de troubles autistiques que des retards, huit fois sur dix le problème, c’est la surexposition aux écrans. »

Comment expliquer ces liens entre les écrans et ces symptômes ? « L’enfant a besoin d’interaction avec le monde et les humains pour apprendre, or, l’écran c’est personne, tranche-t-elle. L’être humain naît avec un cerveau immature. A 95 %, les connexions cérébrales passent par les cinq sens : il faut qu’il touche, tourne, expérimente, sente, goûte… D’autre part, un tout petit a besoin d’échanges pour se sentir en sécurité et donc explorer. »

Peut-on parler de troubles autistiques ?

« La seule nouveauté, c’est de parler de troubles autistiques, nuance Serge Tisseron, psychiatre qui alerte depuis des années sur les risques de la surexposition aux écrans sur la santé des enfants. « On sait que cela peut entraîner des difficultés d’empathie, un retard de langage, des difficultés de concentration. Mais pour moi, c’est assez discutable de parler d’autisme. C’est une maladie complexe qui ne se résume pas à un trouble isolé », critique l’auteur de Les dangers de la télé pour les bébés (2009).

« Ce n’est pas de l’autisme, mais des symptômes qui ressemblent à des troubles autistiques, corrige Anne-Lise Ducanda.

Mais pour Julie Tuil, orthophoniste spécialisée dans l’autisme, cet élément pourrait n’être qu’une donnée du problème. « On naît autiste, on ne le devient pas. On a des preuves scientifiques aujourd’hui qu’il y a dans l’autisme une partie génétique et une partie neurodéveloppementale. Et beaucoup de professionnels s’interrogent depuis quelques années sur un troisième facteur environnemental qui mêle la pollution, l’alimentation, la surexposition aux écrans… »

Des symptômes qui disparaissent quand les écrans sont supprimés

Mais surtout, et c’est la bonne nouvelle, ces symptômes très inquiétants disparaissent quand les parents suppriment les écrans. Et rapidement ! « Plus l’enfant est petit, plus le changement est rapide, précise Anne-Lise Ducanda. En un mois déjà, les parents me disent qu’ils voient la différence. C’est comme si le développement s’était arrêté et il peut reprendre. Surtout avec des jeux et en parlant avec l’enfant. » Preuve pour elle que la cause de ces difficultés n’est autre que les écrans…

« Ce phénomène n’est pas propre à la ville où je travaille »

Mais Anne-Lise Ducanda n’en démord pas : ce problème des écrans concerne tout le monde. « Aujourd’hui, 20 % des foyers laissent la télé allumée en permanence et elle fait 1 m de large, rappelle-t-elle. Le problème touche aussi bien la mère seule et débordée que les parents geeks et tous ceux pour qui le 20 Heures reste un rendez-vous important. »

Peut-on pour autant généraliser les conclusions d’une expérience locale ? « Ce phénomène n’est pas propre à la ville où je travaille, rétorque la médecin. J’ai été contactée par une cinquantaine de professionnels, par des enseignants de maternelles de toute la France qui partagent ce constat. »

Et elle espère que cette alerte sera prolongée par des études scientifiques. « Avec des psychologues, orthophonistes, pédiatres, pédopsychiatre nous allons monter un collectif. Et nous sommes en contact avec un service de pédopsychiatrie à l’hôpital de Créteil pour tenter de monter une étude scientifique. »

Informer les parents

Mais elle reconnaît que sa vidéo est un véritable « pavé dans la mare : ça bouscule les connaissances des professionnels et ça culpabilise les parents ». Mais elle insiste : « Ce ne sont pas de mauvais parents ! Mais ils ne sont pas informés. Il existe des applications pour les enfants de deux ans. »

En effet, il y a de quoi être perdu pour les parents… Un avis de l’Académie des Sciences sur L’enfant et les écrans différencie une « exposition passive aux écrans dangereuse et déconseillée » et « les tablettes tactiles qui peuvent contribuer dans un contexte relationnel avec d’un adulte, à l’éveil précoce des bébés au monde des écrans ». Autre source de confusion : certains enfants peuvent donner le change. « Certains enfants de quatre ans savent lire, mais ne comprennent pas ce qu’ils lisent. Ils peuvent compter jusqu’à 100, mais ne savent pas donner deux crayons. » Et la médecin de conclure : « une heure par jour devant les écrans, ça ne va pas générer des troubles, mais cette heure-là ne lui apprend rien ».

Ecrans et autisme: des chercheurs réagissent

Gynger Webmagazine, 9 mars 2017

Après la publication de notre article relayant l’alerte lancée par le Docteur Anne-Lise Ducanda au sujet des écrans et de l’autisme, deux sujets inflammables, voici la réaction de deux chercheurs en sciences cognitives, Franck Ramus (directeur de recherches au CNRS et professeur attaché à l’Ecole Normale Supérieure) et Hugo Peyre  (Pédopsychiatre à l’Hôpital Robert Debré et chercheur à l’Ecole Normale Supérieure). Ces deux spécialistes des troubles neuro-développementaux contestent ce qu’ils considèrent comme une diabolisation trop générale et pas assez étayée des écrans.

 

Rappel des faits : dans une vidéo postée sur Youtube le 1er mars, Anne-Lise Ducanda, médecin de PMI en Ile de France explique qu’elle est de plus en plus sollicitée par les écoles maternelles pour des enfants qui souffrent non seulement d’un retard de développement mais aussi de troubles de la communication et de stéréotypies. Des symptômes similaires à ceux des troubles du spectre autistique. En cinq ans, assure-t-elle, l’augmentation est considérable, dossiers adressés à la Maison Départementale des Personnes Handicapées à l’appui. Elle affirme d’autre part qu’après entretien avec les parents, il s’avère que ces enfants ont tous été exposés de façon très massive aux écrans depuis la naissance. Elle en conclut donc qu’il existerait un lien entre cette exposition massive et précoce aux écrans et la survenue de troubles autistiques.

Cette analyse a suscité de nombreuses réactions, commentaires sur Youtube, sous notre article ou sur certaines pages Facebook. D’autres médecins de PMI et des orthophonistes disent constater les mêmes phénomènes (de plus en plus d’enfants très exposés aux écrans avec des retards de développement associés à des troubles de la communication). Des internautes concernés par l’autisme réfutent ce lien de cause à effet et se désolent notamment que les parents soient de nouveau rendus responsables du handicap de leur enfant. Autre critique formulée, plutôt par les représentants de la recherche : il peut notamment exister un biais social, les familles concernées n’étant pas forcément représentatives de la population générale.

Peut-on tirer des conclusions générales d’une observation locale?

Pour Franck Ramus, très dubitatif, « il est difficile de faire confiance à l’impression subjective d’un médecin. » « Les cliniciens peuvent remarquer des tendances chez leurs patients, mais sans faire de véritables statistiques, il ne sont pas à l’abri de se leurrer, en prêtant une attention sélective aux cas qui confirment leurs hypothèses et en négligeant les autres. Par exemple, on ne sait pas ici si les enfants sans problème n’ont pas eux aussi été exposés massivement. Les médias sont inondés d’alertes émises par des médecins de bonne foi. Souvent, après vérification, on constate qu’il n’y a en fait pas d’augmentation. Cela ne veut pas dire que ce médecin en particulier a tort mais pour le moment il s’agit d’une affirmation subjective.» Anne-Lise Ducanda le reconnaît : elle n’est pas chercheur, elle parle de données empiriques, de ce qu’elle constate sur le terrain.

Hugo Peyre note qu’ «  il peut aussi y avoir une augmentation du phénomène dans sa patientèle sans que ce soit représentatif d’une augmentation en population générale.» Le point d’entrée de ce médecin, ce sont les enfants qui ont un problème, posent les deux chercheurs. Il faudrait s’interroger sur la possible évolution de la taille de la circonscription couverte sur les dernières années, celle du nombre d’enfants, du nombre de médecins amenés à intervenir (une réduction amènerait mécaniquement plus d’enfants dans l’escarcelle du Dr Ducanda). Elle nous l’a assuré : en cinq ans, le nombre d’écoles et d’élèves scolarisés est resté à peu près le même. Reste que la population suivie s’est peut-être davantage précarisée, ce qui pourrait expliquer l’augmentation des troubles. A vérifier.

Les familles concernées sont-elles vraiment représentatives ?

Car cette interrogation est au cœur du sujet. D’un côté Anne-Lise Ducanda affirme constater les mêmes phénomènes chez toutes les classes sociales. Mais elle exerce dans une ville plutôt pauvre, avec une forte concentration de population immigrée. Il peut donc malgré tout y avoir un biais social dans ses constatations. Pour Franck Ramus et Hugo Peyre, la littérature montre, d’une part, une plus forte prévalence de tous les troubles dans les milieux défavorisés, en raison de l’accumulation de facteurs de risque et il n’y a pas de raison que ce ne soit pas le cas pour l’autisme. Les études montrent, d’autre part, sans aucun doute, une corrélation entre le milieu socio-économique et la consommation d’écrans. « La quantité d’exposition est très liée à d’autres pratiques parentales, elles mêmes liées au niveau d’éducation des parents, pose Franck Ramus. Mais le problème de toutes les études sur les pratiques parentales néfastes est qu’elles ont du mal à contrôler tous les facteurs qui entrent en ligne de compte. A ce jour on n’a pas résolu la question des écrans : il n’est pas prouvé que c’est leur utilisation en elle-même qui est délétère pour les enfants

Il poursuit : « Il est évident que l’utilisation massive des écrans prend la place d’autres interactions essentielles. C’était déjà le cas avec la télévision. C’est aujourd’hui le cas avec la tablette. Mais avant ces écrans, les enfants de ces familles étaient tout simplement livrés à eux-mêmes, laissés dans un coin. Etait-ce mieux pour autant ? Il manque une base de comparaison
Quant à proposer la piste environnementale (en dehors des facteurs biologiques) pour expliquer une partie des cas d’autismes, «tout est potentiellement à creuser » pour les chercheurs. « Mais on n’a pas pu mettre en évidence le rôle causal d’un facteur social dans la survenue de l’autisme, assure Franck Ramus. Ca ne veut pas dire qu’il n’y en a pas mais aujourd’hui il n’existe aucune preuve. » Il pousse plus loin le raisonnement en évoquant une possible causalité inversée : dans quelle mesure l’autisme de ces enfants n’a-t-il pas amené les parents désemparés à se dire que les tablettes faisaient l’affaire ?

Un consensus: 6 à 12 heures d’écran par jour pour un enfant de moins de 3 ans, c’est stupéfiant

Irrités par « le caractère simpliste et péremptoire de certaines affirmations » du Dr Ducanda, mais néanmoins d’accord sur la plupart des recommandations au quotidien formulées dans sa vidéo, ces deux spécialistes plaident pour la prudence et des discours mesurés. « Nous sommes opposés à la diabolisation générale des écrans. Même le fait de dire « ce qui est grave c’est de les utiliser avec des bébés » n’est pas étayé puisqu’on n’a pas montré d’effets délétères. On peut dire en revanche que les écrans ne sont pas des nounous et ne peuvent pas remplacer l’être humain.» Et ils l’admettent : « une exposition de six à douze heures par jour, c’est colossal et ça pose question ». Il nous semble que c’est d’ailleurs l’une des informations fortes de cette vidéo : des parents assez démunis (désinvestis?) pour laisser tous les jours des heures durant un bébé devant une télévision ou avec un smartphone dans les mains ont assurément, et urgemment, besoin d’aide.

Franck Ramus et Hugo Peyre notent au passage que les écrans peuvent même aider les enfants autistes. « Tous les systèmes de communication augmentée utilisent des logiciels informatiques. Ils enrichissent par exemple les pictogrammes de type PECS. Mais tout dépend toujours de la façon dont on utilise ces technologies.»
Anne-Lise Ducanda, elle, ne demande pas mieux que de voir des équipes de recherche venir investiguer sur son secteur. Pas si simple. « Pour en avoir le cœur net, explique Franck Ramus, il faudrait faire une étude prospective qui observerait tous les enfants, leur taux d’exposition aux écrans, qui ensuite analyserait le développement de ces enfants, et identifierait ou pas d’éventuelles corrélations prédictives dans le temps. Il faudrait aussi décorréler ces résultats avec les autres facteurs sociaux et les autres pratiques parentales. C’est un énorme travail de recherche. » Certainement. Mais peut-être est-il urgent de lever ce doute-là.

Écrans et autisme: un médecin de PMI lance l’alerte

5 mars 2017

Par Gaëlle Guernalec-Levy

Effarée de ce qu’elle constate sur le terrain, un médecin de PMI en Ile de France a décidé de poster sur Youtube une vidéo dans laquelle elle alerte sur la sur exposition massive des très jeunes enfants aux écrans. Elle en est convaincue, cette consommation excessive induit chez les 3-4 ans des troubles très semblables aux troubles du spectre autistique. Nous l’avons interviewée. 

Le monologue face caméra dure 21 minutes et il est stupéfiant. Anne-Lise Ducanda, médecin de PMI en Ile de France a mis en ligne la semaine dernière sur Youtube, avec une de ses collègues, le docteur Isabelle Terrasse, une vidéo édifiante (ci-dessous en fin d’article) dans laquelle elle établit un lien direct entre la surconsommation d’écrans et l’augmentation des troubles du spectre autistique (TSA) chez les enfants de 3-4 ans.

Augmentation exponentielle des cas d’enfants présentant des troubles du spectre autistique

Le Dr Ducanda explique au début de son exposé que « ces 5 dernières années, les enseignants nous demandent de plus en plus de voir des enfants qui présentent des retards de développement, des troubles du comportement et des troubles du spectre autistiqueElle décrit des « enfants dans leur bulle, qui ne répondent pas à leur prénom, indifférents au monde qui les entoure ». Ils ne jouent pas avec les autres, parlent en écholalie, ne comprennent pas des consignes toutes simples, sont inhibés ou au contraire très agités, intolérants à la frustration, parfois agressifs, ils battent des ailes avec leurs mains, regardent fixement une vitre ou la lumière. « Il s’agit de stéréotypies », précise-t-elle avant de poursuivre : la triade « trouble de la communication, trouble des relations sociales et stéréotypie » signifie TSA ou TED (Troubles envahissants du développement). Sur 500 enfants d’une même classe d’âge dans sa ville, 25 enfants présentent ce tableau soit un sur 20.
« Oui, je parle de troubles autistiques parce que c’est ce que je constate, c’est ce que le terrain me renvoie, justifie le médecin au téléphone. Je ne suis pas chercheur, c’est de l’empirique. »
Dès qu‘un enfant est signalé par l’école, Anne-Lise Ducanda le reçoit, fait un retour au directeur d’école et décide avec lui s’il y a lieu de réunir une équipe éducative, composée en général de la famille, l’enseignant, le directeur, le psychologue scolaire, le médecin de PMI, les partenaires qui connaissent l’enfant. « Il y a quinze ans nous organisions une quinzaine de ces réunions par an. Nous sommes au mois de mars et nous en avons déjà organisé 41, 25 autres sont déjà planifiées jusqu’en juin et nous en aurons 80 environ pour cette année scolaire, soit 5 fois plus. » Elle précise aussi que l’enseignante référente auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) est censée être présente chaque fois qu’un dossier MDPH est demandé ou constitué. Mais, tellement débordée, elle ne peut plus se déplacer à chaque fois.
«C’est une évidence : on me signale de plus en plus d’enfants en grande difficulté. Ca monte de partout. Tous les professionnels de la petite enfance le constatent : les enseignants, les orthophonistes, les personnels des haltes garderies, disent la même chose. Dans les écoles je n’ai absolument plus le temps de faire des visites médicales de routine pour les enfants qui vont bien, je ne vois que des enfants qui vont mal.» Le médecin ne parle pas que de retards de développement mais bien de symptômes clairement décrits dans la nosographie relative à l’autisme.
« Et je n’ai rien changé depuis 15 ans dans mes critères de diagnostic, assure-t-elle. Nous avons grosso modo le même nombre d’enfants et le même nombre d’écoles. » Cette précision est importante dans la mesure où l’explosion de cas d’autisme dans les pays occidentaux ces dix dernières années est en général expliquée par les dépistages plus précoces et une modification de la classification des symptômes : des troubles qui auparavant n’étaient pas considérés comme relevant de l’autisme sont désormais inclus dans les TSA (à ce sujet voir l’article de Franck Ramus, chercheur au CNRS et à l’ENS et cet article de Jessica Wright qui vient de paraître sur Spectrum, site américain d’information sur l’autisme). Pour le médecin, le dépistage plus précoce et les changements de classification ne peuvent pour autant pas expliquer l’explosion des cas sur son secteur.

Des enfants exposés 6 à 12 heures par jour aux écrans

A côté des causes génétiques et neuro-développementales (et du potentiel effet des polluants chimiques de plus en plus étudié), Anne-lise DUCANDA demande qu’on se concentre sur une nouvelle piste pour comprendre l’origine de l’autisme et son augmentation exponentielle, piste qui ne s’oppose d’ailleurs pas aux approches précédentes, et que son travail de terrain met en lumière tous les jours : l’exposition massive aux écrans des enfants de 0 à 4 ans. Elle estime qu’une sur exposition aux écrans empêche une stimulation adaptée et nécessaire  au développement du cerveau (manipulation de jouets, interactions humaines, etc…) et inhibe les connexions cérébrales. Elle est convaincue d’être confrontée à un autisme d’origine environnementale, induit par un environnement pauvre et inadapté. Et elle a des arguments.
Lorsqu’un enfant est signalé comme étant en difficulté, le Docteur Ducanda le reçoit longuement (avant l’équipe éducative donc) avec ses parents. En plus des éléments habituellement pris en compte ( antécédents ORL, prématurité, problème familial, etc…), Elle interroge ces derniers sur son exposition aux écrans depuis sa naissance. Pour elle le constat est sans appel : « Les enfants de 3-4 ans en grande difficulté signalés par les écoles sont quasiment tous exposés massivement aux écrans, de 6 à 12 heures par jour. Ils n’ont pas ou peu de jeux d’imitation. » Oui. Six à douze heures par jour. Il s’agit très souvent de foyers où la télévision est allumée en permanence et où l’enfant a accès depuis ses premiers mois au smartphone ou à la tablette. Où il est très peu stimulé dans le cadre d’interactions parents-enfant, où les mots qui lui sont adressés directement sont rares. «Je vois des enfants de deux ans capables de télécharger leur dessin animé préféré mais qui ne répondent pas à leur prénom. Ils présentent une certaine forme d’intelligence, (ou de « compétences visuelles »), mais elle est inadaptée. Ca trompe le parent, ce n’est qu’un automatisme cérébral. »

Un autre élément semble confirmer son intuition concernant les liens entre la surconsommation d’écrans et l’apparition de troubles du spectre autistique. Lorsque l’exposition aux écrans est réduite de façon drastique, les symptômes de l’enfant disparaissent. Anne-Lise Ducanda a donc modifié son appréhension du problème. Avant elle orientait les enfants en première intention vers un service hospitalier et/ou un CMPP /CMP. Dans la grande majorité des cas, un TSA était bien diagnostiqué et il était très rare de voir émerger une maladie génétique. Aujourd’hui elle essaie d’abord de convaincre les parents de modifier leurs usages des écrans, et surtout celui de leur enfant. « Désormais j’explore avant tout la piste des écrans, dit-elle dans sa vidéo. C’est ma première prescription, ma première recommandation.» Elle précise au téléphone : « je sais que je demande un sacrifice, un effort très important aux parents et je le leur dis. Je les assure aussi que ce n’est pas de leur faute. C’est très important de les déculpabiliser pour un phénomène qui les dépasse. »
A force de raconter autour d’elle ce qu’elle voyait, de constater l’incrédulité ou l’effarement suscités par ses propos, le Docteur Ducanda a donc décidé de réaliser cette vidéo pour alerter l’opinion publique, les professionnels et les parents, de l’ampleur du problème.

Des facteurs de risque économiques et sociaux mais un phénomène qui touche toutes les catégories sociales

Forcément, quand il est évoqué une télévision allumée en permanence, nous posons la question du niveau social des familles concernées. « Peut être y a t il plus de postes de télé, et plus d’heures de télé allumée et un peu moins d’autres activités et de sorties proposées chez les catégories socio-professionnelles basses, mais c‘est un phénomène qui touche tous les milieux sociaux. Même si, bien évidemment, il y a des terrains favorables à la surconsommation. : familles en détresse sociale et économique dont la seule ouverture vers l’extérieur est la télévision et qui vivent au gré des émissions du petit écran, télé qui permet de lutter contre l’isolement, et dans certains quartiers sensibles, de garder les enfants chez soi car l’extérieur est perçu comme « dangereux ». »

Elle poursuit: « Dans mon secteur je reçois beaucoup de familles d’origine étrangère avec un parcours de migration difficile et l’éducatif n’est pas la priorité quand il faut se battre pour obtenir un logement, une AME, un travail, et pour certains des papiers et de quoi se nourrir tous les jours…. L’isolement des mères favorise l’exposition aux écrans des enfants. Nombre d’enfants concernés sont d’origine africaine. Ces enfants vont d’ailleurs beaucoup mieux quand ils reviennent d’un séjour dans le pays d’origine où les interactions sont nombreuses et les écrans limités. Il est possible que ma ville soit plus touchée que d’autres. Mais j’ai des retours de professionnels de villes très aisées qui assurent constater la même chose que moi. Je vois aussi des familles de profession intermédiaires ou de cadres avec un écran allumé toute la journée. Comme il existe de plus en plus de types d’écrans, ça touche tout le monde. La tablette et le smartphone ont une connotation « nouvelles technologies » très valorisante. L’enfant sur la tablette ou le téléphone parait « doué, en avance » et vivre avec son temps… » Dans la mesure où la prévalence de l’autisme est plus élevée chez les garçons et où l’on connaît de mieux en mieux la plus grand sensibilité des garçons aux facteurs environnementaux, nous posons aussi la question du genre : les petits garçons sont-ils plus touchés par le phénomène constaté par le médecin ? Elle répond sans hésiter : oui, assurément.

La parentalité mise à l’épreuve

Le problème des écrans c’est qu’ils sont addictifs, expose-t-elle. Les enfants habitués à leur usage et qui en sont soudainement privés, hurlent, piquent des crises. « Il faut que le parent ait beaucoup d’énergie pour résister. Le curseur est déplacé. Les parents qui ont déjà tendance à ne pas poser de limites vont lâcher prise, ceux qui ont une forte volonté éducative vont peut-être tenir mais ceux qui sont entre les deux vont avoir du mal à limiter les écrans, et donc plus l’offre d’écrans augmente, plus il y a d’enfants devant. C’est plus difficile d’élever des enfants aujourd’hui dans ce contexte. La volonté parentale est bien davantage mise à l’épreuve. Un exemple parmi d’autres : je reçois le papa d’un petit garçon en grande difficulté. Je lui demande :combien de temps fait il de la tablette à chaque fois ? Lui :  30 minutes puis il arrête. Moi : mais comment vous faite pour qu’il arrête ? Lui : Je lui donne mon téléphone. Moi : Combien de temps en fait il ? Lui : 30 minutes puis il arrête. Moi : mais comment vous faites pour qu’il arrête ? Lui : je le mets devant la télé. Etc…La seule solution pour le papa de décrocher son fils d’un écran était de lui en donner un autre
Elle l’assure, toutes ces familles ne peuvent pas s’en sortir seules. « Il faut des aides éducatives, lutter contre l’isolement des mères et commencer la sensibilisation dès la maternité ».

Au moment où le débat est toujours très intense quant aux effets réels et non fantasmés des nouvelles technologies sur le développement des enfants, ce témoignage ébranle. Nous avions relayé les échanges entre chercheurs via des lettres ouvertes publiées sur le site du Guardian. Certains d’entre eux reprochaient aux plus alarmistes de ne pas apporter de preuves suffisamment robustes quant à la nocivité des écrans. Tous reconnaissent qu’il existe une littérature conséquente sur les effets délétères d’une consommation abusive de télévision, mais que les données (et le recul) manquent quant aux tablettes et écrans mobiles. La recherche montre pour le moment que l’effet des écrans est très corrélé à d’autres facteurs de risque, au premier rang desquels le niveau socio-économique de la famille. Anne-Lise Ducanda, elle, plaide pour qu’en effet des études sérieuses soient menées. Elle propose aux journalistes comme aux chercheurs de venir assister à ses consultations et de voir de leurs propres yeux ce à quoi elle est confrontée de plus en plus souvent : des enfants coupés du monde, avec des signes en tout point identiques aux troubles autistiques.

Autism and Screen Time: Special Brains, Special Risks (traduction disponible)

 

Victoria L. Dunckley M.D.

By Victoria L. Dunckley M.D.

Pour la traduction française, cliquez sur le lien ci-dessous

Victoria Dunckley des cerveaux particuliers, des risques sécifiques

Dec 31, 2016

Children with autism spectrum disorders (ASD) are uniquely vulnerable to various brain-related impacts of screen time. These electronic “side effects” include hyperarousal and dysregulation—what I call Electronic Screen Syndrome—as well as technology addiction, to video games, internet, smartphones, social media, and so on.

Why? Because a brain with autism has inherent characteristics that screen time exacerbates. In truth, these impacts in occur in all of us, but children with autism will be both more prone to experiencing negative effects and less able to recover from them; their brains are more sensitive and less resilient.

As a framework for understanding these vulnerabilities, it’s helpful to know that screen time—particularly the interactive kind—acts like a stimulant, not unlike caffeine, amphetamines, or cocaine. Also know that children with autism are often sensitive to stimulants of all kinds, whether pharmaceutical or electronic. For example, children with autism and attention issues often can’t tolerate prescribed stimulants, a standard treatment for ADD/ADHD. Stimulants tend to make children with autism irritable, weepy, over-focused, more obsessive-compulsive, and unable to sleep. Stimulants can also exacerbate tics, self-injurious behaviors, aggression, and sensory issues.

Meanwhile, in families dealing with autism, there exist additional social and emotional factors that contribute to technology overuse. First, families are often dealing with highly disruptive behaviors that are quieted—at least in the short term—by handing the child a device. Second, parents are told that “playing video games is ‘normal.’ It’s something your son can do with other kids.” Third, parents are encouraged to introduce technology early and often—especially if “he’s good at computers.” Fourth, in-home and school behavior therapists often use video games or other apps as reinforcers: “It’s the only thing that works with her!” And lastly, parents and clinicians are routinely encouraged to try unproven screen-based software claiming to reduce autistic behaviors or to improve social, communication or reading skills.

Needless to say, education in this arena is sorely needed.

11 reasons children with autism are extra vulnerable to screen time effects and tech addiction

1. Children with autism tend to have low melatonin and sleep disturbances, [1] and screen time suppresses melatonin and disrupts sleep.[2]  Aside from regulating sleep and the body clock, melatonin also helps modulate hormones and brain chemistry, balances the immune system, and keeps inflammation at bay.

2. Children with autism are prone to arousal regulation issues, manifesting in an exaggerated stress response, emotional dysregulation, or a tendency to be over or under-stimulated[3]; screen time increases acute and chronic stress, induces hyperarousal, causes emotional dysregulation, and produces overstimulation.[4]

3. Autism is associated with inflammation of the nervous system,[5] and screen time may increase inflammation by a variety of mechanisms including increased stress hormones, suppressed melatonin, and non-restorative sleep.[6] Light-at-night from screens also suppresses REM sleep, a phase during which the brain “cleans house.”[7]

4. The autistic brain tends to be underconnected—less integrated and more compartmentalized [8]—and screen time hinders whole-brain integration and healthy development of the frontal lobe.[9] In fact, in tech addiction brain scan studies reveal reduced connectivity (via reduced white matter) and atrophy of gray matter in the frontal lobe.[10]

5. Children with autism have social and communication deficits, such as impaired eye contact, difficulty reading facial expressions and body language, low empathy, and impaired communication[11]; screen time hinders development of these exact same skills—even in children and teens who don’t have autism.[12] Screen time appears to directly compete with social rewards, including eye contact—a factor essential for brain development.[13] Lastly, screen viewing and even background TV has been shown to delay language acquisition.[14]

6. Children with autism are prone to anxiety[15]—including obsessive-compulsive traits, social anxiety—and screen time is associated with increased risk for OCD and social anxiety,[16] while contributing to high arousal and poor coping skills.[17] Additionally, anxiety in autism has been linked to abnormalities in serotonin synthesis and amygdala activity,[18] and both serotonin regulation and amygdala changes have been implicated in screen time.[19]

7. Children with autism frequently have sensory and motor integration issues[20] as well as tics; screen time has been linked to sensori-motor delays and worsening of  sensory processing[21], and can precipitate or worsen vocal and motor tics due to dopamine release.

8. Individuals with autism are typically highly attracted to screen-based technology and are not only at increased risk for developing video game and other technology addictions, but are more likely to exhibit symptoms with smaller amounts of exposure.[22] Male teens and young adults with ASD are also at high risk for porn addiction, due to a combination of social deficits, isolation, and excessive computer time, and may develop romantic delusions or obsessions fueled by being accustomed to immediate gratification and a lack of practicing in the real world. At the same time, dopamine released by screen interaction reinforces these obsessive “loops.”

9. Children with autism tend to have a fragile attention system, poor executive functioning, and “reduced bandwidth” when processing information [23]; screen time likewise fractures attention, depletes mental reserves, and impairs executive functioning.[24]

10. Children with autism may be more sensitive to EMFs (electromagnetic fields) emitted from wireless communications (e.g. WiFi and cell phone frequencies) as well as from the electronic devices themselves.[25] At the cellular, molecular, and atomic level, the pathology seen in autism mirrors the effects demonstrated in research on the biological impacts of EMFs. Heightened sensitivity to EMFs may be due to (and may worsen) immune abnormalities and problems with barrier integrity in the gut and/or the brain.

11. Children with autism are at higher risk for psychiatric disorders of all kinds, including mood and anxiety disorders, ADHD, tics and psychosis.[26] Likewise, higher amounts of total screen time are associated with higher levels of psychiatric disturbances, including mood and anxiety disorders, ADHD, tics and psychosis.[27] Regarding psychosis, young people with ASD who engage in daily screen time may experience hallucinations, paranoia, dissociation, and loss of reality-testing. More often than not, however, these scary symptoms resolve or greatly diminish once devices are removed and don’t require antipsychotic medication.

In addition to the above, screen time replaces the very things we know to be critical to brain development: bonding, movement, eye contact, face-to-face verbal interactions, loving touch, exercise, free play, and exposure to nature and the outdoors. Reduced exposure to these factors negatively impact brain integration, IQ, and resilience in all children.

In my own experience in working with children and adults with autism, screen time can precipitate regression (loss of language or of social or adaptive living skills), exacerbate repetitive behaviors, further restrict interests, and trigger aggressive and self-injurious behaviors. I’ve even seen regression occur when a communication device is introduced, often when the parents are told to encourage “play” on the device so the child can “get used to it.” The proliferation of the iPad and smartphones has produced more problems and setbacks in my practice than any other single factor.

As stressful and devastating as these experiences can be, so can methodical elimination of screens be exciting and inspiring. Being screen-free can enhance eye contact and language, increase flexibility in thinking and behavior, expand interests, improve emotional regulation and ability to stay on task, induce more restorative sleep, and reduce anxiety and meltdowns.

Because the idea of eliminating screens can seem overwhelming, I typically recommend parents do a four week “electronic fast” as an experiment so they can get a taste of what the intervention can do. Families track two to three problematic areas to provide objective evidence, and are encouraged to document  behaviors (such as screen time tantrums and how the child plays). Even a few short weeks can produce improvements that can be significant enough for the family to decide to continue with screen elimination, in which case the benefits will continue to build on one another.

Will the child still have autism? Yes, but it’s practically guaranteed that he or she will feel, focus, sleep, behave, and function better. And intriguingly, anecdotal evidence suggests this simple intervention may be powerful enough to prevent, arrest or in some cases even reverse the autism process if caught early enough; pilot studies testing this intervention more formally are forthcoming. (Case studies illustrating these phenomena will be the subject of a future post.)

When parents really grasp the science of what happens in the brain when children interact with screen devices—and understand how these things specifically impact autism—they  are much better able to restrict screens appropriately and are less swayed by social pressures. They “see” how screen time translates into certain symptoms in their child, they prioritize brain-health over being tech-savvy, and appreciate that every minute spent on a screen is a tradeoff.

For more help implementing a screen fast, see Reset Your Child’s Brain: A Four-Week Plan to End Meltdowns, Raise Grades, and Boost Social Skills by Reversing the Effects of Screen-Time.

References

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